Rien n’est jamais figé dans l’informatique. Et encore moins chez les fabricants d’imprimantes ; les développeurs de Zebra Technologies ont fait de grands progrès au cours des deux dernières années pour ajouter des fonctionnalités à leur gamme d’imprimantes d’étiquettes Zebra. Ces nouvelles capacités facilitent grandement la garantie de livraison et la tolérance aux erreurs. Examinons en détail les fonctionnalités ajoutées, expliquons pourquoi elles sont utiles dans l’output management et comment vous pouvez les exploiter grâce au logiciel VPSX.
Les imprimantes thermiques Zebra ont un petit tampon d’impression et impriment "lentement" par rapport à une imprimante laser. Avant les récentes améliorations, si des travaux volumineux étaient envoyés à une imprimante d’étiquettes Zebra, celle-ci utilisait des techniques standard de réduction des fenêtres TCP pour empêcher l'envoi d'une quantité de données supérieure à celle que l'imprimante pouvait mettre en mémoire tampon. Cela signifie que pour les travaux volumineux, les données du logiciel EOM mettaient plus de temps à parvenir à une imprimante d’étiquettes qu’elle ne l’aurait fait avec une imprimante laser. (Ce problème n’est d’ailleurs pas limité aux imprimantes d’étiquettes Zebra : une imprimante d’étiquettes classique Intermec, une imprimante d’étiquettes SATO ou d’autres imprimantes d'étiquettes à code-barres ont rencontré la même problématique).
Du point de vue du logiciel VPSX, pour s’assurer que nous disposons de chaque octet de donnée dans la tâche d’impression, nous devons recevoir la confirmation finale (« ACK ») de l’imprimante. Cela confirme que la connexion TCP a été fermée à la fois par le logiciel VPSX et par le périphérique d’impression. Une imprimante thermique Zebra ne fait ceci QUE lorsqu’un travail d’impression a été correctement imprimé. S’il y a un problème de support de l’imprimante Zebra et que les étiquettes ne peuvent pas être imprimées, le logiciel LRS doit en être informé d’une façon ou d’une autre. De plus, si le problème survient pendant l’impression et qu’il est permanent, nous devrons envoyer de nouveau les étiquettes. En ce qui concerne les problèmes non-permanents, nous devons tout simplement attendre jusqu’à ce que nous puissions envoyer d’autres données. Cette situation est habituellement gérée par la fenêtre TCP. Pour les erreurs permanentes, toujours en s’appuyant sur TCP, l’imprimante devrait réinitialiser (« RESET ») la connexion TCP en informant la solution EOM que le connecteur s’est fermé anormalement avant que l’impression ne puisse se terminer.
Une autre fonction utile permet d’éviter les problèmes d’assistance relatifs aux imprimantes Zebra : vous pouvez envoyer une commande d’état ZPL Host à l’imprimante, qui devrait répondre en indiquant l’état de son moteur d’impression (par exemple : « Ready », « Hood Up », « OFFLINE », « Ribbon Out »). Nous pouvons vérifier ce statut AVANT d’envoyer les données d’impression.
Pour gérer correctement ces sessions d’impression plus longues, vous devez prendre les précautions suivantes lors de la configuration de l’imprimante. Tout d’abord, vous devez spécifier ZPL (qui signifie « Zebra Programming Language » et non « Zebra Printer Label » dans la définition de l’imprimante du logiciel VPSX). Ensuite, les TCP Keepalives doivent être activés dans le système d’exploitation et la TCP Missing Response (absence de réponse) doit être configuré sur un nombre de secondes raisonnable. De plus, nous devons vérifier tout pare-feu interne interposé car les pares-feux ont la fâcheuse habitude de rejeter les connexions à moitié fermées après un certain temps (la moitié fermée se produit lorsque le logiciel VPSX a terminé d’envoyer toutes les données et n’attend plus que le dernier ACK venant de l’imprimante). Les pares-feux rejetteront alors silencieusement tous les paquets (en provenance ou à destination de l’imprimante) une fois qu’ils auront rejeté une connexion à moitié fermée. Là encore, nous devons demander aux administrateurs de pares-feux d’ajuster le délai après lequel le pare-feu rejettera la connexion. Ce délai doit être inférieur à notre paramètre TCP MRD et il doit être convenu avec le client que, après un certain nombre de minutes de SILENCE de la part de l’imprimante, nous sommes autorisés à supposer qu’elle est en panne.
Enfin, comme pour toutes les imprimantes lentes dotées d’un petit tampon, si vous utilisez un optimiseur d’IP WAN, vous devrez exclure le point d’arrivée de l’imprimante à partir de l’optimisation. Si vous ne le faites pas, l’optimiseur fera des réponses TCP pour optimiser le flux WAN et minimiser le nombre de connexions ouvertes. Ces optimisations donneront une fausse image de l’état réel de l’imprimante et nous amènera à penser qu’un document a été imprimé correctement alors que ce n’est pas le cas. Il ne s’agit là que de quelques éléments auxquels vous devez penser au cours du processus de dépannage des imprimantes Zebra.
D’un point de vue pratique, qu’est-ce que cela nous apporte ? Pour garantir la réussite du processus, nous devons tout imprimer dans un même travail d’impression. Cependant, dans ce cas (comme pour tout autre protocole d’impression LPR ou Socket), nous n’avons pas de retour d’information autre que la mention « it’s complete ». Bien que nous puissions renvoyer une tâche si elle n’a pas été imprimé, nous ne pouvons pas reprendre le contrôle de cette impression (« checkpoint restart ») sur la bonne page car l’imprimante ne nous a jamais indiqué les pages qu’elle a imprimées. De même, notre rapport d’erreurs, tel qu’il apparait sur l’écran de l’imprimante (et dans notre interface utilisateur Web) est limité car il n’y a pas de mise à jour de l’état de l’imprimante.
Donc, si vous voulez être absolument sûr que toutes les étiquettes ont été imprimées une fois et seulement une fois quoi qu’il en soit, vous devez envoyer chaque étiquette individuelle en tant que tâche distincte. Si vous ne le faites pas, en cas d’échec permanent de l’impression, le logiciel VPSX n’a d’autre choix que d’envoyer à nouveau TOUTES les étiquettes contenues dans le travail et votre opérateur doit identifier et détruire le travail d’impression incomplet précédent.
Nouveau et amélioré
Comme je l’ai dit, rien n’est figé en informatique et les ingénieurs de Zebra Technologies ont ajouté deux nouvelles fonctionnalités à leurs gammes d’imprimantes d’étiquettes Zebra plus modernes, ZT610 et ZT411. Tout d’abord, ils ont ajouté la fonction SNMP MIB pour l’impression et ont correctement mis à jour la fonction MIB de l’hôte avec l’état et les messages d’erreur actuel. Cela signifie que vous pouvez activer l’option SNMP dans la définition de l’imprimante et vous serez sûr d’obtenir des messages à jour sur l’état de l’appareil. Deuxièmement, ils ont ajouté un retour d’information PJL sur l’état de la page et du périphérique, ce qui permet une conversation bidirectionnelle avec l’imprimante ainsi qu’un Keepalive au niveau de l’application (pas besoin de Keepalives TCP). Cela fournit également un retour d’information sur l’état de chaque étiquette (page) qui a été imprimée physiquement. Pour utiliser ces fonctions, il suffit de configurer l’imprimante pour utiliser une connexion TCPIP/PJL avec l’option SNMP activée. Il est à noter que comme la conversation ne passe jamais par l’état « à moitié fermé », nous évitons aussi de nombreux problèmes de pare-feu. C’est un défi de moins à relever.
Nous pouvons donc maintenant relancer les travaux d’impression de manière fiable à partir de la bonne page, si nécessaire, et nous pouvons communiquer l’état de l’imprimante de façon fiable au logiciel VPSX. Par conséquent, vous pouvez envoyer des centaines d’étiquettes à l’imprimante en un seul travail et, si elle s’arrête au milieu du travail, une imprimante d’étiquettes Zebra moderne recommencera à imprimer à partir de l’état de la dernière page qu’elle nous a renvoyé. Parce qu’elle utilise une véritable communication bidirectionnelle (et pas seulement des indicateurs TCP), l’état de la connexion TCP fournira constamment des informations au logiciel VPSX sur l’état de l’imprimante. De plus, comme cela se passe au niveau de l’application, l’optimiseur WAN n'interfère pas.
Quels sont les cas d'utilisation réels de ce type d'assistance aux imprimantes Zebra ? Nous en recevons chaque jour de nouveaux. Les imprimantes d’étiquettes Zebra, les imprimantes d’étiquettes Intermec et celles d’autres fournisseurs sont fortement impliquées dans la logistique et en ateliers de fabrication. Presque tous les fabricants et/ou service d’expédition les utilisent dans des processus métier critiques. Malheureusement, les opérateurs ne traitent pas très bien ces imprimantes, nous devons donc être au top de notre expertise pour fournir les résultats attendus.
Premier cas : La personne responsable de l’imprimante d’étiquettes dans l’entrepôt, chargée d’imprimer des étiquettes et de recharger les consommables de l’imprimante, éteint l’imprimante quand elle rentre chez elle le soir. A son retour, elle s’attend à ce que l’imprimante démarre exactement là où elle s’était arrêtée. L’imprimante est située en Chine.
Problème : La Chine a son propre pare-feu obligatoire, maintenu par le gouvernement, sur lequel aucune partie extérieure n’a de contrôle. Par conséquent, les ajustements nécessaires du pare-feu NE PEUVENT PAS être effectués.
Solution : Pour surmonter ces difficultés, une société internationale peut disposer d’une instance Satellite VPSX sur site ou dans un cloud basé en Chine. Une autre solution consiste à acheter une imprimante Zebra compatible PJL.
Deuxième cas : un client imprime des étiquettes sur les lignes de production et remarque qu’il y a parfois de longs délais avant le démarrage de l’impression, ce qui fait que certains travaux d’impression sont imprimés deux fois ou ne s'impriment pas complètement.
Solution : Examinez attentivement les paquets générés par l’imprimante aux DEUX extrémités de la connexion (l’interface réseau du logiciel VPSX et le port d’imprimante dans l’entrepôt) et envoyez les relevés au service d’assistance LRS. En lisant cet enregistrement, LRS peut constater que non seulement le pare-feu rejetait les connexions à moitié fermées, mais aussi que l’optimiseur WAN répond aux messages TCP Keepalives et envoyait l’ACK final, même lorsque l’imprimante n’est pas en mesure de reconnaître la fin de la tâche.
Mon message du jour est le suivant : accordez une attention particulière aux imprimantes d’étiquettes Zebra lentes et critiques, en particulier les plus anciennes qui ne disposent pas de fonctions avancées telles que SNMP et PJL. En configurant soigneusement ces appareils, vous pouvez obtenir des résultats satisfaisants. De même, si vous renouvelez votre parc d’imprimantes, il serait judicieux d’acheter des imprimantes possédant ces fonctions SNMP et PJL. Elles amélioreront beaucoup vos résultats. Appliquées à l’impression critique métier, elles amélioreront assurément votre résultat financier.
Meilleurs vœux de l’Odenwald.